PORTRAIT / INTERVIEW - Invité d'Adrien Hardy et Raphaël Bardenat le 13 octobre, le slackliner Nathan Paulin dévoile comment bien se préparer avant une traversée à hauts risques. Souvent suspendu à plusieurs dizaines de mètres du sol, le sportif de Haute-Savoie n'oublie pas de garder les pieds sur terre. Il met son talent au service des autres en essayant le plus possible « d’associer une cause à son sport ».
Nathan Paulin commence à marcher sur une sangle, une slackline, à 17 ans. « Ce qui m’a très rapidement captivé, c’est la concentration que la discipline demande » confie-t-il. Alors qu’aujourd’hui il est reconnu par tous les pratiquants de ce sport, il aurait pu avoir une carrière complètement différente. « Au début, je pensais que ce n’était pas pour moi, j’avais le vertige et finalement, c’est parti ».
Le slackliner n’a pas toujours été à soixante-dix mètres de hauteur, comme cela a été le cas le 20 septembre 2021 à Paris où il a traversé les 635 mètres qui séparent la Tour Eiffel du Théatre de Chaillot. « J’ai commencé au ras du sol et, petit à petit, j’ai eu envie d’essayer plus haut ». Mais ce qui lui plait le plus, c’est « voir de beaux paysages en hauteur ». Malgré ses 1m97, il n’a d'ailleurs aucun mal à rester en équilibre sur le fil : « même si j’ai un centre de gravité plus haut, j’ai des grands bras qui me permettent de garder l’équilibre ».
Une telle installation requiert néanmoins une grande préparation. « Tout se passe la nuit. Pour l'installation, on envoie un drone et on coupe les routes pour dérouler la sangle au sol » explique Nathan Paulin. La mise en place du fil est primordiale mais le sportif doit également préparer sa traversée : « il y a un gros travail technique et psychologique avant ». « C’est un mélange d’effort mental et physique. Il faut croire tout le long qu’on ne va pas chuter. Tous les records que j’ai pu faire, c’est surtout grâce au mental » continue le multiple recordman. « Au début il y a un peu de stress par rapport à la hauteur et au public mais je réussis à prendre confiance rapidement et, petit à petit, je prends de plus en plus de plaisir ». Comme tout sport, il y a une règle d’or à obligatoirement respecter : « il ne faut pas regarder en bas mais droit devant soit ».
Certains pratiquent ce sport sans être attachés à la sangle sur laquelle ils marchent mais c’est une méthode qui n’attire pas Nathan Paulin. « J'aime bien montrer le côté très sécurisé de ma pratique ». Il a d’ailleurs toujours été attaché à sa highline. « Faire de grandes distances rend les traversées plus courtes plus simples » explique le haut-savoyard. Il a également participé au Téléthon en 2020, en emmenant un enfant malade sur un de ses traversées dans les Alpes. Un acte important pour lui car il a pu « transformer sa discipline en quelque chose de positif ». « J’essaie de temps en temps d’associer une cause à mon sport ».
Photo : Stéphan Denys
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