REPORTAGE - Le 9 septembre, une centaine de personnes se sont rassemblées à Montpellier pour protester contre le massacre des Rohingyas en Birmanie et l’absence de médiatisation autour de la crise.
Montpellier, Place de la Comédie. Une centaine de personnes se réunit autour d’un speaker pour protester. « Rohingyas, victimes ! » s’exclame la foule. Elle prend la forme d’un cercle. Certaines personnes sont munies de papiers en guise d’écriteaux. On peut y lire « Stop au génocide », « Je suis Rohingya » ou encore « Help Rohingyas ». Victor*, un des manifestants précise l’objet de ce rassemblement : « à cause du massacre du peuple Rohingya en Birmanie. Ils sont tués tous les jours, ils doivent se sauver et il n’y a aucun pays, aucun peuple qui peut les recevoir. » Il ajoute que, pour le moment, l’Organisation des Nations Unies n’a toujours pas fait signe de s’y intéresser.
Les Rohingyas sont une minorité musulmane historiquement persécutée. Ils vivent dans l’Akaran, état côtier de la Birmanie. Suite à de récents combats entre l’armée birmane et l’armée de secours des Rohingyas de l’Akaran, la tension monte d’un cran. Revanchardes, les autorités régionales perpétuent alors des violences à l’encontre de ce peuple, contraint à fuir. « Ça a été ignoré pendant plusieurs années. On a commencé à en parler dernièrement, mais ce n’est toujours pas suffisant. » explique Victor. Énervé, il dénonce aussi la place trop importante, selon lui, que prend l’actualité, « en ce moment, on ne parle que des ouragans. On oublie le peuple Rohingya qui est massacré tous les jours par la Birmanie ».
En plus des grandes puissances occidentales, le président de la République n’a toujours pas réagi. Comme tous les manifestants, c’est une situation que Victor déplore : « on demande à monsieur le président de réagir. Il a le pouvoir, il peut réagir auprès de l’ONU, du Conseil de Sécurité, de l’Union Européenne ».
Dernièrement, plus de 80.000 Rohingyas ont été contraints de fuir vers le Bangladesh, pays limitrophe de la Birmanie. Dans une lettre rendue publique le 7 septembre, Desmond Tutu et Malala Yusafzai (tous deux Nobels de la Paix) dénoncent le comportement d’Aung San Suu Kyi : « nous prions pour que vous soyez une fois de plus courageuse. Nous prions pour que vous vous exprimiez au nom de la justice et des droits de l’homme ». Porte-parole de la Présidence de la République de l’Union de la Birmanie et Prix Nobel de la Paix 1991, Aung San Suu Kyi estime que la crise, pour le moment, est « noyée sous la désinformation ».
*Le prénom a été changé
Photo Lucas Pierre/MRG
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