INTERVIEW/VIDÉO - Le journaliste au Point Franz-Olivier Giesbert pense « qu’en politique, il y a des hauts et il y a des bas, c’est comme en économie, il y a des cycles, là on est plutôt en bas de cycle » avec cet épisode autour de la réforme des retraites. « Mais ça remontera, il ne faut pas s’inquiéter ».
C’est forcément le débat sur les retraites qui a le plus marqué Franz Olivier Giesbert au mois de mars, une « bataille politique et sociale ». Le journaliste au Point considère que les évènements que traverse actuellement la France sont des problèmes typiquement franco-français, qui « n’intéressent pas énormément à l’étranger et puis ça fait de nous, disons une petite province. On ne peut pas dire qu’il y ait de grandes manifestations de soutien, aux femmes iraniennes par exemple ». L'ancien directeur de la rédaction du Nouvel Observateur poursuit : « l’événement le plus marquant au mois de mars est la réforme des retraites, mais on se replie de plus en plus sur nous, le XXIe siècle est un peu l’ère de l’individualisme et du nihilisme, chacun s’occupe de ses problèmes, la France est très tournée vers elle même. On ne peut pas dire qu’elle se passionne pour les drames qui sont autour de nous et, comme exemple, l’Ukraine c’est un drame qui peut nous toucher demain ».
« On ne sait pas trop comment va se terminer cette histoire des retraites, une partie des opposants attendent une décision du Conseil constitutionnel, mais c’est vrai qu’on ne voit pas très bien en droit comment l’institution pourrait ne pas valider cette loi ». « Même si la loi est appliquée dans quelques temps et c’est plutôt vers cela qu’on semble aller, à mon avis, le grand vainqueur sera Laurent Berger parce qu’il apparaît comme l’homme fort. Il est l’anti-Macron ». Franz-Olivier Giesbert évoque le futur en politique du secrétaire général de la CFDT : « Pour l’instant, il ne veut pas, mais bientôt, il va quitter la direction de la CFDT, il va laisser la place à sa succession mais je me dis que l’appétit vient en mangeant et de toute façon il ne va pas avoir trop de choix. Il va avoir une énorme pression sur lui parce qu’il y a besoin de quelqu’un qui incarne la gauche ». « Disons en France aujourd’hui, il y a une droite qui n’est pas en très bon état, il y a une gauche qui est quasiment mourante, c’est vrai qu’il pourrait faire un leader de la gauche qu’on pourrait dire démocratique, républicaine, enfin qui ne soit pas une gauche dominée par l’extrême gauche comme peut l’être la Nupes ».
« Je pense qu’en politique, il y a des hauts, il y a des bas, c’est comme en économie, il y a des cycles, là on est plutôt en bas de cycle. Mais ça remontera, il ne faut pas s’inquiéter, je pense que même si évidemment l’extrême gauche a des alliés partout, LFI n’est pas éligible ». Franz-Olivier Giesbert le pense, « Jean-Luc Mélenchon et toute son équipe, c’est-à-dire notamment Mathilde Panot, la liste est très longue. Thomas Portes avec son ballon qui représentait la tête de Macron, c’est la politique comme on n’a pas le droit de la faire, ce n’est pas la politique comme on fait dans les démocraties ». Et conclut d’un cinglant : « ce sont des révolutionnaires dans un pays qui ne l’est pas ».
Photo : Librairie Mollat
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