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« Il n’y a pas de crise démocratique actuellement en France » selon Prisca Thévenot, la députée Renaissance


Rédigé par Quentin LEPORT

Publié le 11.04.2023


INTERVIEW:VIDÉO - Selon Prisca Thévenot, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, « il y a énormément de travail à mener » avec les syndicats sur l’âge de départ en retraite. Elle explique que « l’ensemble des groupes politiques, ont fini par reconnaître qu’il y a un problème de financement de notre système de retraites, tel qu’il existe aujourd’hui, même la NUPES ».

« Vous appelez ça comment un pays où on peut pointer du doigt nos institutions, pointer du doigt le président de la République et le pouvoir en place, décrier certains règlements intérieurs, comme celui de l’Assemblée nationale, sans avoir à craindre grand chose de plus qu’un rappel à l’ordre ? ça s’appelle une démocratie » lance la députée Renaissance. Pouvoir continuer à se présenter aux élections, à s’exprimer, à critiquer le pouvoir en place sans craindre pour sa vie est la preuve, pour la parlementaire, que nous n’avons pas de problème de démocratie. « En revanche est-ce qu’il y a une crise politique et une crise sociale en France ? Oui » tempère-t-elle.

« Il y a énormément de travail à mener » estime Prisca Thévenot à propos du dialogue avec les syndicats sur la question de l’âge de départ en retraite. La députée réfute les accusations qui peuvent être portées à la majorité déplorant que celle-ci fait la sourde oreille face aux contestations. « Il y a eu des prises en compte des concertations, des consultations, dans le cadre de la réforme des retraites tel que le texte est aujourd’hui ».  « Pendant la présidentielle, on parlait de 65 ans, on est à 64 ans aujourd’hui. Il n’y avait pas d’index sénior, le sujet de la pénibilité et des carrières longues, tous ces sujets ont été apportés au texte originel » ajoute la députée.

Aux 70% de Français hostiles à la réforme des retraites telle qu’elle est prévue aujourd’hui, la députée Renaissance se demande s'« ils sont contre le financement des retraites ? peut-être que certains le disent, en tout cas au sein de de l’Hémicycle, les 577 députés, l’ensemble des groupes politiques, ont fini par reconnaître qu’il y a un problème de financement de notre système de retraites tel qu’il existe aujourd’hui, même la NUPES ».

Enfin, sur la peur qu’ont certains Français de se rendre dans les manifestations à cause de la police, Prisca Thévenot dit ne pas les comprendre. La députée Renaissance condamne en revanche les dérives commises.  « Je rappelle que les forces de l’ordre sont là pour protéger les manifestants. Il y a eu effectivement certaines dérives qui sont extrêmement graves, qu’on a pu voir notamment sur les réseaux sociaux et les chaînes d’information, des enquêtes ont tout de suite été diligentées et sont en cours ».

Son interview en vidéo

Photo : DR


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