Selon Andréa Kotarac (RN), pour lutter contre les possibles coupures d’électricité cet hiver, « cela fait vingt ans qu’on a la solution, qu’on la répète et que les gouvernements se sont trompés »


Rédigé par Quentin LEPORT

Publié le 07.12.2022


INTERVIEW/VIDÉO - Andréa Kotarac, porte-parole du Rassemblement national, pour éviter qu’une partie de la France se retrouve sans électricité, a une solution : il faut « sortir du marché de l’énergie au niveau de l’Union européenne, qui en réalité est un marché qui explose le prix de l’énergie ».

Pour Andréa Kotarac, « les coupures d’électricité auxquelles la France va être confrontée durant l’hiver ont une raison, une cause et ne sont rien d’autre que la résultante de la politique d’Emmanuel Macron ». Afin de les empêcher, dans « 20h, l’invité », le porte-parole du Rassemblement national avance que « pour avoir des solutions, il faut avoir un diagnostic, un peu comme un médecin diagnostique un corps pour trouver des solutions ». Le conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes donne un autre argument, « l’un des plus proches collaborateurs d’Emmanuel Macron, le maire de Poissy, [Karl Olive est l'ancien maire de Poissy] a indiqué par exemple avoir fait une énorme erreur avec la fermeture de Fessenheim ».

Les solutions que proposent Andréa Kotarac est l’énergie nucléaire et la multiplication du nombre d’EPR. Il est également favorable à l’arrêt des sanctions vis-à-vis du gaz russe. « La solution, c’est de sortir du marché de l’énergie au niveau de l’Union européenne, qui en réalité est un marché qui explose le prix de l’énergie au niveau de l’UE et dans notre pays, d’autre part c’est un marché créé artificiellement ».

À propos des insuffisances énergétiques actuelles, « cela fait vingt ans qu’on a la solution, qu’on la répète et que les gouvernements se sont trompés ». Il poursuit, « c’est d’abord vis-à-vis des gouvernements notamment socialistes, écologistes et macronistes qu’il faut aller râler en disant qu’ils n’ont pas de solutions, ce sont eux qui nous ont mis dans cette situation-là ». Il faudrait que les rapports du GIEC et ce que disent les élus du Rassemblement national soient davantage écoutés. « Il faut multiplier et accentuer l’énergie nucléaire dans notre pays ce qu’on n’a pas du tout fait, puisque c’est le contraire qui l’a été. C’est-à-dire fermer les centrales ».

Il faut « promouvoir l’énergie nucléaire qui est un pôle d’excellence français »

La réouverture de la centrale à charbon en Moselle est « la conséquence d’une politique absolument néfaste et crétine qu’a mené le gouvernement Macron, qui a suivi bêtement l’énergie et la politique stratégique allemande, à savoir de limiter l’énergie nucléaire ». La solution qu’Andréa Kotarac propose est de « promouvoir l’énergie nucléaire qui est un pôle d’excellence français ». Il ajoute que « le génie français a encore beaucoup à prouver notamment dans la gestion des déchets nucléaires donc la stratégie est d’avoir de vrais projets à long terme ». « Je crois que le Rassemblement national est depuis des années le premier parti écologiste de France, à savoir que nous avons contrés et nous sommes toujours opposés à ces traités de libre-échange qui sont en réalité la cause du dérèglement climatique ». Andréa Kotarac met en cause le transport maritime et particulièrement les supertankeurs (navires pétroliers de très grande capacité). « A l’heure actuelle, le gouvernement d’Emmanuel Macron, accompagné par certains Verts, soutiennent par exemple le traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande et on a des lobbyistes qui viennent nous expliquer que le mouton néo-zélandais a un bilan carbone bien meilleur que celui qui est produit ici chez moi en Auvergne. C’est totalement stupide ». Il avance qu’à l’inverse, son parti a une vision localiste et « qu’il faut produire chez nous ce que nous pouvons faire, il faut axer sur la qualité de nos produits, il faut arrêter avec ces sanctions débiles notamment sur le gaz naturel, parce que ça a pour conséquence d’apporter du gaz naturel liquéfié qui est bien plus polluant que le gaz naturel ».

Polémique autour du député RN Grégoire de Fournas : « qui a intérêt à accueillir des migrants, des sous-prolétaires mal payés ? C'est bien évidemment le patronat européen »

Pour le porte-parole du Rassemblement national, « la polémique sur le bateau, et non pas sur le député, est une polémique totalement instrumentalisée par LFI suivie par le gouvernement. Le bureau de l’Assemblée nationale, tout comme les huissiers, indiquent qu’il ne parlait pas du député mais bien évidemment des bateaux ». Il poursuit : « maintenant qui a intérêt à accueillir des migrants, des sous-prolétaires mal payés ? C’est bien évidemment le patronat européen ». Pour Andrea Kotarac, ceux qui se disent favorables à l’immigration « sont les Che Guevara de pacotille de SOS Méditerranée et les douze organisations patronales les plus puissantes de Suisse ». Selon lui, « le peuple y est opposé parce qu’il considère que les emplois prétendument non pourvus ne le seraient pas s’il y a une augmentation des salaires ».

Un système judiciaire plus rapide et efficace pour lutter contre les violences conjugales

Andréa Kotarac a proposé dans sa région un « plan Marshall » pour protéger les femmes contre les violences conjugales. « C’est d’abord juridique, c’est judiciaire, c’est un téléphone d’urgence, c’est se rapprocher de ce qu’il se passe en Espagne avec des solutions juridiques qui sont efficaces et immédiates. Lorsqu’une femme a le courage d’aller porter plainte encore faut-il qu’elle revienne au foyer, donc il faut par exemple mettre à disposition un appartement ou quelque chose qui fait qu’elle soit protégée le temps de l’enquête ». Il préconise que le temps de l’enquête doit être extrêmement rapide et faire en sorte que le mari violent ou présumé violent ne s’approche pas de sa femme, afin qu’elle soit en toute sécurité. Il conclut que « c’est le système espagnol qui s’en rapproche, c’est à dire une efficacité et une réactivité de la justice qui soit bien plus rapide qu’elle ne l’est aujourd’hui, l’Espagne est véritablement un modèle ».

Son interview en vidéo

Photo : DR

 

 

 

 

 


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