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Pour Éric Alauzet (LREM), « si Emmanuel Macron avait fait beaucoup plus campagne, on le lui aurait reproché »


Publié le 20.04.2022


INTERVIEW/VIDÉO - Éric Alauzet, député La République En Marche de la 2e circonscription du Doubs, affirme qu’Emmanuel Macron n’avait pas besoin de commencer sa campagne plus tôt. Selon lui, en tant que président sortant, « vous avez moins besoin de faire campagne ».

Beaucoup de membres de l’opposition ont jugé qu’Emmanuel Macron avait attendu le dernier moment pour déclarer sa candidature. Éric Alauzet estime qu’ « il était dans la moyenne des délais qu’avaient utilisé ses prédécesseurs sortants ». Pour lui, son rôle de président sortant permet français de connaître les intentions du candidat LREM, « d’une certaine façon les français vous voient à l’oeuvre. C’est une façon de dire qui on est, ce que l’on fait » explique le député. Il poursuit en expliquant que lorsque vous êtes président sortant, « vous avez moins besoin de faire campagne ». Quand Adrien Hardy lui fait remarquer qu’Emmanuel Macron avait déclaré ne pas avoir fait campagne à cause de la guerre en Ukraine et que cette guerre n’était toujours pas terminée aujourd’hui, Éric Alauzet lui répond que « peut-être qu’il aurait pu faire plus campagne. Mais s’il avait fait beaucoup plus campagne, on le lui aurait reproché ». Depuis que le candidat LREM est « vraiment » en campagne, Adrien Hardy fait remarquer à l'élu du Doubs qu’Emmanuel Macron ne va que dans des endroits où il est arrivé en tête au premier tour, le député rétorque que le candidat « n’a pas peur d’aller au contact des personnes qui ne lui sont  pas favorables ».

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont obtenu de bien meilleurs scores qu’en 2017, ce qui laisse penser à certains que le mandat d’Emmanuel Macron est la cause de cette montée. Éric Alauzet ne partage pas cet avis : «  les extrêmes progressent dans tous les pays. Ça serait un peu trop simple d’attribuer à Emmanuel Macron la seule responsabilité de la montée des extrêmes ». Les électeurs LFI sont d’ailleurs ceux que LREM espère convaincre pour remporter le second tour de l’élection présidentielle. Selon l’ancien député EELV, « dans les électeurs de la France insoumise il y a 10% d’inconditionnels de Jean-Luc Mélenchon et 10% d’électeurs socio-démocrates et écologistes, qui sont beaucoup plus sensibles à des discours modérés et raisonnables. Ce sont ceux-là qu’Emmanuel Macron peut viser ». Pour cela, « il faut mettre en valeur les aspects sociaux du programme ».

Éric Alauzet fait ensuite un bilan du quinquennat et assure que la majorité a respecté la plupart de ses propositions : « on a tenu beaucoup des engagements ». Il espère d’ailleurs « que chacun aille voir la réalité et n’en reste pas aux raccourcis qui sont faits ici ou là par les oppositions et relayés parfois par les médias ».

« Il va falloir faire feu de tous bois en matière d’énergie »

Dans son programme, Emmanuel Macron prévoit de développer le nucléaire alors que ses déchets ne sont pas recyclables et très polluants. Éric Alauzet le concède, « ce n’est pas la meilleure solution ». « C’est une des solutions parmi d’autres » affirme quand même le député. Il se permet même un petit jeu de mots sur le domaine écologie : « il va falloir faire feu de tous bois en matière d’énergie ». Une priorité qui passe par des mesures pour préserver l’environnement. Pour le membre de l’Assemblée nationale,  « il faudra surtout faire beaucoup d’économies d’énergie ». Il espère surtout que les puissances européennes se rendront compte qu’elles font partie des moins polluantes de la planète et qu'il faut qu'elles poursuivent leurs efforts : « arrêtons de nous taper dessus sans arrêt, on fait du mieux que l’on peut, sans doute pas assez, mais il faut continuer à montrer l’exemple ».

Regardez l’interview en vidéo

 

Photo : DR


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