Skip to main content

Fadila Khattabi : « la montée de l’extrême droite est inquiétante »


Rédigé par Alexis BRAGARD

Publié le 25.02.2022


INTERVIEW / VIDEO - Pour Fadila Khattabi, députée la République en Marche de la 3ème circonscription de la Côte-d’Or, la candidature d’Emmanuel Macron se fera dans quelques jours, après avoir traité « des dossiers très lourds à gérer ».

Le 17 février dernier, le président de la République comptait déjà 1 345 parrainages sans être déclaré officiellement. Pour Fadila Khattabi, invitée de Storytelling vendredi 18 février, la situation « n’est pas choquante car elle est inscrite dans la loi ». Pourtant, certains candidats à la présidentielle la dénoncent comme Jean-Luc Mélenchon, Marine le Pen ou encore Éric Zemmour qui peinent à obtenir leurs 500 parrainages. Le candidat Reconquête ne compte, lui, que 291 parrainages alors que les différents sondages lui attribuent 15 % des voix et une possibilité d’être dans la course au second tour. Pour la députée La République en Marche, l’absence de ces candidats au premier tour de la présidentielle poserait « un problème diplomatique ». Certains élus n’oseraient ainsi pas donner leur parrainage à des partis par peur d’être « blacklistés et de perdre des subventions ».

Aujourd’hui, trois candidats de droite dépassent les 10 % d’intentions de vote : Marine Le Pen, Eric Zemmour et Valérie Pécresse. Pour Fadila Khattabi, la France « se droitise, surtout la droite extrême » et cette « montée de l’extrême droite est inquiétante ».

« Un conflit armé à la porte de l’Europe serait terrible »

Emmanuel Macron « a des dossiers très lourds à gérer et, dans quelques jours, il se présentera » assure Fadila Khattabi. L’un de ses dossiers se devine facilement. Dans la nuit du 23 au 24 février, le président russe Vladimir Poutine a déclaré la guerre à l’Ukraine en bombardant le pays. La députée LREM explique « que la France a un rôle de médiateur » à avoir « et qu’un conflit armé à la porte de l’Europe serait terrible ». « Pour une sortie de crise », il faut « des discussions entre Ukrainiens et Russes » affirme-t-elle. La députée espérait « éviter la guerre malgré les provocations de la Russie » et malgré les nombreux échanges entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine avec, en point d’orgue, leur rencontre à Moscou et une rencontre prévue avec le président américain.

Même si Vladimir Poutine est resté inflexible sur sa position d’aider la République séparatiste russe dans le Donbass, Fadila Khattabi expliquait, vendredi 18 février, « qu’Emmanuel macron avait fait de la diplomatie son arme de guerre en discutant avec les différents parties ». En cas d’invasion de l’Ukraine, elle affirmait qu’il y aurait « des sanctions émanant des alliés et de l’Europe » mais aussi « des mesures économiques […] et pourquoi pas rappeler notre ambassadeur ». Une semaine plus tard, la guerre en Ukraine a débuté et Emmanuel Macron a d’ores et déjà annoncé des « sanctions portées à la Russie à la hauteur de l’agression dont elle se rend coupable ». « Sur le plan militaire et économique, autant que dans le domaine de l’énergie, nous serons sans faiblesse » a-t-il assuré. Une guerre qui pourrait aussi entraîner des répercussions pour les Français comme l’augmentation de la facture de gaz.

Regardez l'interview en vidéo

Photo : CC0


Articles récents