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Alexandre Ouizille : « le socialisme : une manière de régler les conflits »


Publié le 31.10.2019


INTERVIEW - Alexandre Ouizille, membre du conseil national du Parti Socialiste, était notre invité mardi 29 octobre. Il a confié sa vision actuelle du socialisme et comment elle peut, selon lui, régler les crises d'aujourd'hui.

Derrière le micro, Alexandre Ouizille, présente posément le choix qui s’est présenté à lui lors de son entrée en politique. « Il y a trois propositions idéologiques sur la table », commence-t-il. « Vous avez le libéralisme, qui est l'Homme sans la société. ». « Vous avez le nationalisme ethnique, qui est de dire que l'Homme n'est rien, la société écrase l'individu. », « et puis vous avez une proposition centrale qui s'appelle le socialisme. C'est une doctrine de l'Homme en société, une manière de régler les conflits sociaux. [...] Je me place toujours sur cet axe-là. »

« Le socialisme des origines »

Les conflits sociaux ne manquent pas en France. Alexandre Ouizille en est persuadé : le socialisme a aujourd'hui toutes les cartes en main pour les résoudre. « Prenez la crise Uber/taxis par exemple ! Quand on a un conflit entre les chauffeurs Uber et les taxis, c'est quoi une doctrine populiste ? On a vraiment deux fractions du peuple qui entrent en conflictualité ».  La doctrine socialiste apparait comme une solution évidente à Alexandre Ouizille. Elle apporte « différents moyens comme les corps constitués, les organisations syndicales… ».  Un socialisme qu’il appelle le « socialisme des origines » et qu'il désire aujourd'hui porter haut et loin sur la scène politique française. 

Il faut « rétablir d'urgence un dialogue entre la SNCF et les cheminots »

Interrogé sur le mouvement social des cheminots, Alexandre Ouizille est clair : « Les conclusions des inspections du travail ont tranchées, selon elles, on est dans le cadre du droit de retrait. [...] Cependant je ne pense pas que ce soit la bonne solution, ce que font les cheminots. ». En bloquant le trafic ainsi, Alexandre Ouizille estime que les conducteurs perdent leur atout le plus important : le soutien et l'empathie de la population. Il faut donc « rétablir d'urgence un dialogue entre la SNCF et les cheminots ». Cependant, le dialogue se doit d'aller dans les deux sens. Il ne cache pas, par ailleurs, ses doutes quant à la volonté de l'État de le rétablir. Il rappelle que Guillaume Pepy, président de la SNCF jusqu’au 31 octobre, n'est « que le porte-parole du gouvernement, qui est actionnaire à 100% de la SNCF ». Pour lui, « quand on a un président qui nous dit que l'acte II du quinquennat, c'est le dialogue, on ne peut pas être dans une forme de violence et de retenu de salaires. Il y a la parole et il y a les actes ». Guillaume Pepy avait en effet annoncé une retenue sur le salaire des « conducteurs grévistes qualifié en absence irrégulière » de 70 à 100 euros par jour. Un double jeu du gouvernement auquel le représentant du PS, Alexandre Ouizille nous dit être aujourd'hui habitué.

 Photo : Manon Blangis / MRG

 

 


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