Jean-Frédéric Poisson sur le gouvernement : “la santé des Français, ils s’en moquent !”
Publié le 10.10.2020
INTERVIEW - Jean-Frédéric Poisson, président du parti VIA - La Voie du Peuple (anciennement Parti chrétien démocrate), était notre invité mardi 6 octobre. Candidat à l’élection présidentielle de 2022, il affirme aujourd’hui n’avoir “aucune confiance” dans le gouvernement pour gérer la crise sanitaire.
Derrière son masque, qu’il porte “non sans mal”, Jean-Frédéric Poisson accuse l’Etat d’être “incapable de gérer la crise sanitaire”. “Je n’ai aucune confiance en ce gouvernement”, assène-t-il, pointant du doigt des mesures qu’il juge absurdes. “On peut se retrouver à 150 dans des wagons à 20 centimètres d’écart et on ne peut pas se retrouver dans une université pour avoir cours ? Tout ça est incohérent”. Selon le président de VIA – La voie du peuple, il n’y a aucune raison de traiter les universités mais aussi les restaurants et les cafés d’une façon différente des transports. “Si on peut accéder de manière nombreuse dans les moyens de transports ça veut dire qu’on peut accéder de manière nombreuse partout”. “Il faut des mesures cohérentes”, explique-t-il, sans toutefois préciser lesquelles.
“Ces gouvernants ont une trouille bleue de se retrouver un jour devant un tribunal”
Pour Jean-Frédéric Poisson, la priorité du gouvernement n’est pas de gérer cette crise mais “de protéger ses arrières sur le plan judiciaire”. Il rajoute qu’il est “persuadé” que le gouvernement “se moque de la santé réelle des Français”. Il n’hésite pas d’ailleurs, à comparer la crise sanitaire due à la Covid-19 à l’Affaire du sang contaminé. Pour lui, “tous ces gouvernants ont une trouille bleue de se retrouver un jour face à un tribunal, comme les responsables du sang contaminé, il y a maintenant quelques décennies. Donc ? Ils se protègent.” Selon Jean-Frédéric Poisson, les décideurs politiques sont doublement coupables puisqu’également responsables de la crise économique qui s’annonce d’ores et déjà en France et dans le monde. Il espère qu’une fois celle-ci finie, les responsables “verront leur responsabilité engagée”.
“Je serai (en 2022) le seul candidat à défendre un programme à la fois conservateur et moderne”
Confiant et résolu à défendre le conservatisme à l’élection présidentielle de 2022, Jean-Frédéric Poisson s’enthousiasme de voir “l’élection (...) la plus ouverte de toutes celles qu’on a connu”. Selon lui, d’autres candidats, autrefois conservateurs, ont abandonné la défense de ces valeurs, créant “un espace politique qui n’existait pas avant”. “Je ne vois pas quel autre candidat pourrait, en 2022, défendre les choses qui nous sont chères. C’est à dire le respect des personnes, des familles, des territoires… tout ce qui fait le patrimoine des conservateurs”.
“Dans le contexte actuel, le Parti “Chrétien” démocrate sonnait comme un parti communautariste de plus”
Jean-Frédéric Poisson explique également la nécessité qu’a rencontré son parti de changer son nom mais se défend d’avoir changé sa nature. Pour lui, changer de nom permet “d’évacuer un certain nombre de malentendus”. “Dans le contexte actuel, explique-t-il, le Parti chrétien démocrate sonnait comme un parti communautariste de plus, ce qui est exactement le contraire de ce que nous sommes”. Le président de VIA - La Voie du Peuple, défend son parti d’avoir été un parti confessionnel. “Nous ne l’avons jamais été, nous ne le sommes pas plus aujourd’hui. Il y a chez nous des gens qui sont agnostiques, musulmans, il y a des juifs, des chrétiens, des gens pour qui la religion est importante, d’autres pas du tout”.
Le candidat à l’élection présidentielle essaye aujourd”hui de “convaincre un nouvel électorat”, notamment par son livre La Voix du Peuple où il appelle directement les Français à “absolument reprendre leur destin en main”.
Photo : MRG