INTERVIEW - Le mouvement de contestation fête mercredi 17 novembre ses trois ans d’existence. Pour l’occasion, Benjamin Cauchy, membre historique de la manifestation, a expliqué qu’il ne se reconnaissait plus dans les revendications de cette dernière.
Benjamin Cauchy a jugé, auprès de Raphaël Bardenat et Adrien Hardy, mardi 16 novembre que les Gilets jaunes n’ont plus grand chose à voir avec ceux qu’il a connu. Selon lui « les thèmes originels des Gilets Jaunes ne sont plus dans le carnet de bal des revendications des soi-disant Gilets Jaunes actuels ». Présent sur les ronds-points dès 2018, Benjamin Cauchy explique que « les Gilets jaunes, c’était au départ le mouvement du mieux ».
En novembre 2018, Benjamin Cauchy rejoint le mouvement à cause « d’un ras le bol fiscal et d’un ras le bol d’avoir à remplir son réservoir d’essence ». Le toulousain devient très vite une figure du mouvement, ce qu’il ne souhaitait pas au début : « je n’ai jamais eu la prétention d’être un porte-parole des Gilets jaunes ». Un choix qu’il justifie, « il y avait autant de porte-parole que de membres ». Benjamin Cauchy reste pourtant persuadé que désigner une personne pour représenter le rassemblement lui aurait permis d’être mieux compris. Il avait d’ailleurs demandé « dès le 18 novembre », que le mouvement « se structure, s’organise sous forme syndicale, associative ou d’un parti politique ». A l’époque, les autres membres du mouvement lui répondent « qu’il ne faut aucune tête », comme ça « ils seront imprenables ».
Mais une autre raison est évoquée : « Benjamin, tu es trop à droite pour faire partie des portes paroles ». Une preuve selon le membre historique que « l’entrisme de la gauche était déjà là ». Au fur et à mesure des rassemblements, la violence apparait de plus en plus. D’après Benjamin Cauchy « ce que les Gilets jaunes ont acquis depuis trois ans, ils ne l’ont en fait obtenu qu’en trois semaines, entre le 17 novembre 2018 et le 11 décembre 2018. Ensuite, tous ces moments de violences répétés n’ont servi à rien ». Une violence caractérisée par les Blacks blocs, « un groupe d’extrême gauche venu de l’Est », selon lui.
Ces « casseurs » sont les principaux responsables des dégradations sur l’Arc de Triomphe du 1er décembre 2018, lors d’une manifestation des Gilets jaunes. Benjamin Cauchy assure quand même que l’État français savait que ces dégradations auraient lieu. Pour lui, « le gouvernement était au courant que les Blacks blocs venaient pour casser l’Arc de Triomphe ».
Désormais, la figure historique de ce rassemblement se déclare comme un soutien d’Éric Zemmour pour l’élection présidentielle de 2022, alors même que le polémiste n’est toujours pas candidat. Pour lui, « Éric Zemmour fait le diagnostic du grand déclassement, qu’avaient observé les Gilets jaunes dès 2018 ». Benjamin Cauchy adhère aux idées du presque candidat et poursuit : « c’est en amenant les français en direction des zones rurales et des zones périphériques qu’on pourra lutter contre ce déplacement ».
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