Valérie Lacroute, maire LR : "Christian Estrosi vit plutôt un parcours personnel que régional"
Publié le 13.05.2021
INTERVIEW/VIDEO - Un vent de panique souffle chez les cadres Les Républicains, le 2 mai, quand le Premier ministre, Jean Castex, annonce le retrait de la liste menée par Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Un retrait au profit du président LR sortant, Renaud Muselier. Invitée de Time Break le 7 mai dernier, la maire de Nemours, en Seine-et-Marne, Valérie Lacroute (Les Républicains), est revenue, avec nous, sur cet événement.
L'idée d'une potentielle alliance a fait polémique et provoqué les quolibets de plusieurs cadres Les Républicains. Sous la pression, Sophie Cluzel annonçait plus tard qu'elle mènerait bien une liste dans la région et ne soutiendrait donc pas Renaud Muselier. Une décision qui, manifestement, déçoit le maire de Nice, Christian Estrosi, puisqu'il annonce, quelques temps plus tard, quitter Les Républicains. "Je pense qu'il vise plutôt un parcours personnel qu'un parcours régional" assure Valérie Lacroute, maire Les Républicains de Nemours (Seine-et-Marne). Pour elle, "le fait qu'il n'y ait pas d'alliance entre Les Républicains et La République En Marche, ça met à mal l'avenir que Christian Estrosi s'était fixé". A savoir, "des ambitions ministérielles" selon l'ancienne députée.
Une fusion impossible ?
"Très clairement, oui". C'est ce qu'affirme Valérie Lacroute. "Depuis quatre ans, nous avons démontré, aussi bien à l'Assemblée nationale et en local, que cette alliance était inenvisageable". L'autre argument avancé par la maire de Nemours, c'est le bilan de Renaud Muselier en région PACA : "Je pense qu'il a suffisamment d'élus Les Républicains pour constituer des listes claires dans cette région".
Vers une alliance au second tour ?
Il y a un élément sur lequel insiste Valérie Lacroute, c'est l'impossiblité d'une alliance entre les deux partis... pour une élection régionale. Encore plus quand il s'agit simplement du premier tour. Mais, une union est-elle possible lorsque l'enjeu est national ? "Oui", répond l'ancienne députée. "On est vraiment sur deux élections différentes : la région et la présidentielle après". Elle affirme que "la tentative de La République En Marche était d'avoir des électeurs et de ne pas sortir perdant, net perdant, de cette élection régionale".
Valérie Lacroute explique que "les stratégies sont totalement différentes" au premier et au second tour des élections. "Emmanuel Macron joue avec le feu. Son objectif, c'est de tuer la droite et d'être en duel, comme ça a été le cas en 2017, avec Marine Le Pen". Elle précise néanmoins : "bien évidemment que le front républicain s'applique au second tour".