Félix Radu : « la plupart de mes textes ont été écrits pour des filles, je les ai écrits pour les impressionner »


Publié le 29.12.2022


INTERVIEW/VIDÉO - Le comédien Félix Radu revient sur ses inspirations, de Victor Hugo au rap. Toujours à l’affiche à Paris de son seul en scène « Les mots s’improsent », l’auteur belge a aujourd’hui de « nouveaux objectifs », dont sa nouvelle pièce qu’il monte actuellement.

Avant conquérir son public chaque semaine au Théâtre de l’Œuvre, Félix Radu, c’est d’abord une rencontre avec un auteur : « un coup de foudre avec Victor Hugo ». « Disons que Victor Hugo m’a offert mes premiers pas, la première découverte de ce qu’est le romantisme, et au-delà du romantisme, la passion. La passion amoureuse », précise-t-il. « En grandissant je me suis rendu compte que ce que j’aimais c’était parler d’amour, la recherche d’un idéal amoureux, de trouver en l’autre un genre de refuge à la vie ».

Ce refuge, Félix Radu semble encore le chercher dans le regard de ses interlocuteurs, ou interlocutrices. « La plupart de mes textes ont été écrits pour des filles, je les ai écrits pour les impressionner », reconnaît l’auteur. « Moi le moteur principal de mon inspiration, c’est l’amour. Et donc dès que j’écris un texte, il est toujours en direction d’une personne que j’aime. Tous les textes de mon spectacle, même s’ils ne parlent pas d’amour, ils ont été écrits dans l’espoir de recevoir un cookie de la personne que j’aimais ». Un voeu qu’il a déjà réalisé plusieurs fois : « oui, j’ai eu droit à ma dose de cookies dans ma vie. Mais pas toujours, parfois tu reçois du pain sec », ironise-t-il.

Ses directeurs à la radio ne croyaient absolument pas en son style

Félix Radu se fait connaître du grand public en juillet 2020 quand il démarre sa carte blanche à la RTBF, la principale radio belge. Il pense qu’on lui avait donné le terme « carte blanche » par défaut. « Personne ne pensait que je le prendrai au pied de la lettre ». Sans restrictions, l’auteur décide de faire un poème, un « papier qui lui ressemble ». Les directeurs de la radio n’apprécient que très peu, l’appellent et lui disent « Félix, mon pote, t’as rien compris au format, à ce qui marchent ».

Un million de vues en quatre jours plus tard, un record, la radio lui demande alors de devenir chroniqueur à l’année. Une proposition que Félix Radu a mis du temps à accepter, surtout par égo. « J’étais très heureux de partir en grandes pompes, avec un énorme ‘fuck’ ». Il finit par accepter, convaincu par sa mère, car oui, comme pour tout le monde, « la ‘daronne’ a tous les passe-droits ».

« Ce seul en scène fait exister l’ado que j’étais »

Il n’a beau avoir que 27 ans, Félix Radu joue pourtant un texte vieux de près de 10 ans. « Mon seul en scène je l’ai écrit quand j’avais 15-18 ans, explique-t-il. Et aujourd’hui je ne suis plus la même personne. J’ai grandi, j’ai mûri sur certaines thématiques. Certaines de mes questions ont obtenu des réponses, d’autres non ». Un texte inchangé pour un homme nouveau. Une occasion de « faire revivre l’enfant avec ses questionnements que j’ai été. Je m’y prête volontiers, je reprends ses jeux de mots, je reprends cet habit de grand clown triste avec grand plaisir mais je rêve à d’autres choses aujourd’hui, j’ai d’autres objectifs ».

Parmi eux, « la pièce que je suis en train de monter aujourd’hui ». « Ce seul en scène, ça me maintient vivant, ça fait exister l’ado que j’étais, et j’espère que cet adolescent, avec ses questions, ses doutes, ses peurs, il aide les adultes à se rappeler qui ils étaient petits et les petits à s’imaginer vieux un jour ».

« Les mots s’improsent » de Félix Radu, c’est à découvrir dès maintenant à Paris, au Théâtre de l’Œuvre.

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Photo : DR


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