INTERVIEW - De son rapport au public à ses projets futurs en passant par ses inspirations, le chanteur compositeur de tubes qui ont traversés les générations comme On va s’aimer ou Les Sunlights des tropiques s’est confié lors de l’émission du 11 décembre.
La carrière de Gilbert Montagné souffle cette année ses 51 ans. Une longévité qui pourrait être synonyme de routine ou de lassitude, mais loin de là. Pour l’artiste, « Je m’éclate de plus en plus sur scène. […] Je n’ai qu’un challenge, c’est de mettre le feu, c’est ce qui m’anime. ». Et le public lui rend bien en étant toujours présent après tant d’années, et en se renouvelant puisque selon lui, « Ce qui est incroyable c’est que c’est un public extrêmement large. […] ça va des petits enfants à toutes les générations. ».
La recette de ce succès, le pianiste l’explique par des inspirations qui l’animent depuis toujours, notamment grâce à la « soul music » qui l’habite depuis ses débuts, « C’est la musique de l’âme, c’est toutes mes racines. Des gens comme Otis Reading, Aretta Franklin, Ray Charles, Stevie Wonder, c’est vraiment la musique que j’aime. ». Une sensibilité qu’il retrouve chez des artistes qu’il apprécie tout particulièrement sur la scène actuelle comme le britannique Ed Sheeran ou l’américaine Mary J. Blige. Mais cette longévité n’aurait jamais été possible sans la relation privilégiée qu’il entretient avec ses musiciens, les mêmes depuis plus de vingt ans, avec qui il ressent une osmose.
Ce qui a fait le succès de Gilbert Montagné, c’est également sa sympathie auprès du public. Un personnage foncièrement attachant et humain qui a toujours eu à coeur de découvrir les gens qu’il a rencontré. « Sur scène c’est comme dans la vie. Ce n’est pas le titre de la personne qui me touche, c’est ce qu’il y a à l’intérieur, son âme. Ce que représente la personne ne me touche pas, ce qui est important c’est qui elle est. Je préfère le stock à la vitrine. ». C’est en gardant ce côté humain qu’il explique ne jamais avoir sombré dans les excès du succès malgré une carrière commencée à 16 ans. Pour lui, ces valeurs ont eu un rôle central, « Ça m’a permit de me rattraper quand je sentais que je commençais à perdre pied. ». Un mantra qui lui a permis d’apprécier sa notoriété au fil des années car selon le chanteur, « Ce n’est pas le succès qui te rend heureux, c’est si tu es heureux que tu apprendras à apprécier le succès. ».
En faisant de sa différence une force, Gilbert Montagné a traversé les décennies en faisant absraction du regard des autres.Selon lui,« Ce n’est pas le fait d’être non voyant qui m’a posé un problème, c’est le regard que les gens avaient sur ce qu’ils pensaient être la réalité d’une personne non voyante. ». Un handicap qu’il n’a jamais considéré comme un désavantage, mais plutôt une manière différente de percevoir le monde qui l’entoure, « Pour moi, ce n’est pas que je ne vois pas, c’est que je vois différemment, pas avec mes yeux mais avec mon esprit, et c’est très bien, moi j’aime beaucoup. »
En attendant son prochain album studio qui devrait sortir juste avant l’été, Gilbert Montagné sera le 5 février aux Folies Bergères à Paris.
Photo Lucas Pierre
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